Afin de comprendre les œuvres des artistes que Pierre-François présente dans sa galerie éphémère, il convient de les placer dans leur contexte et donner une petite explication sur ce qu’est le graffiti et par extension le Street-Art. Mon intention n’est pas d’écrire un article sur ce mouvement, il y a tout un tas de livres merveilleux dont je vais vous donner les références qui relateront cela bien mieux que moi, mais juste un petit éclairage pour les non initiés.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, la pratique du graffiti date de la nuit des temps. Les hommes ont depuis bien longtemps pris l’habitude de laisser une trace de leur passage sur les murs : les grottes de Lascaux, la Grèce Antique, les Egyptiens. Durant les révoltes de mai 1968 en France, ce sont les étudiants eux-mêmes qui couvraient les murs de messages contestataires.
Le graffiti tel qu’on le connaît aujourd’hui est né à New York et à Philadelphie dans les années 70. Taki 183, Julio 161, Cornbread et bien d’autres encore signaient leurs noms sur les murs. Au départ, les graffiteurs signaient leurs propres noms puis très vite ils ont commencé à signer sous des pseudonymes. Leur volonté était de se distinguer et sortir du lot. Sont apparues les premières « pieces » (œuvres) sur les flancs des métros qui traversaient la ville. Rien de tel pour accroître sa notoriété. Au cours des années, des médias autres que la peinture en aérosol ont fait leur apparition : les autocollants, les affiches, linoleum, les pochoirs, la mosaïque, la sculpture, le détournement de panneaux de circulation, du tricotage, le land art … Le terme de « street art » pour qualifier ces œuvres a peu a peu fait son apparition. Mais tout comme son grand frère le graffiti, le concept du Street Art reste le même, celui de laisser sa marque, une trace de son passage.
Aujourd’hui ces mouvements sont reconnus par de nombreux mécènes, galeristes, musées et certaines œuvres s’arrachent à des prix d’or.
Quelles soient dans la rue ou dans des galeries, à New York, Paris, Lisbonne, Londres, Barcelone, Tokyo, Sao Paulo, Marseille, les graffitis et les œuvres de street artistes sont présentes partout dans le monde, pour notre plus grand bonheur … enfin pour le mien en tout cas !